Satellite géostationnaire et basse altitude

Quelles différences ?

Le satellite géostationnaire et son cousin en orbite basse : en regroupant ces deux types d’appareils, il y actuellement quelque 2 800 satellites en orbite autour de la Terre. Mais quelles sont les différences de fonctionnement entre ces deux catégories ? À quoi sont-ils destinés ? Et quel est le lien avec le très haut débit Internet ?

Près de 2 800 satellites géostationnaires et satellites à basse altitude gravitent autour de la Terre

Qu’il s’agisse de satellites géostationnaires ou de satellites à basse altitude, il gravite non moins de 2 787 satellites en orbite autour de nos têtes. Un chiffre impressionnant qui a été officiellement publié fin décembre 2020 par l’UCS – Union of Concerned Scientists. Sur ce total, 75% sont des satellites à basse altitude et les 25 % restants sont donc des satellites géostationnaires.

À quoi servent les satellites  

Entre la première mise sur orbite d’un satellite en 1974 et aujourd’hui, les lancements se sont succédé et ont même accéléré au fil des années. Plus d’une vingtaine de  pays – sans compter les États membres de l’Union européenne – ont en effet conquis l’espace pour y faire tourner leurs satellites : États-Unis, Chine, Russie, Japon, Inde, Canada, Italie, Israël, Singapour…

À quoi servent tous ces satellites ?

  • 38 % à l’observation de la Terre : météo, étude du climat, surveillance des phénomènes météorologiques extrêmes… ;
  • 37 % à la communication : Internet, réseau mobile ;
  • 13 % aux technologies : défense ;
  • 7 % à la navigation – GPS ;
  • 4 % à l’observation de l’espace.

Orbite géostationnaire vs. Orbite basse altitude

Les quelque 2 800 satellites qui gravitent autour de nos têtes ne sont pas tous sur la même orbite, ils ne sont donc pas tous positionnés à la même distance de la Terre. On distingue ici 4 orbites différentes :

  • l’orbite basse altitude, appelée également orbite LEO (Low earth orbite) ;
  • l’orbite géostationnaire ;
  • l’orbite terrestre moyenne – ou orbite MEO (Medium earth orbite) ;
  • l’orbite elliptique.

Pour autant, 91% des satellites sont placés soit en orbite géostationnaire, soit en basse altitude. Plus précisément, on dénombre actuellement :

  • 64 % de satellites en orbite basse, soit une orbite allant de 500 km à 2 000 km d’altitude ;
  • 27 % de satellites géostationnaires qui gravitent à 36 000 km d’altitude au-dessus de nos têtes.

Qu’est-ce qu’un satellite géostationnaire ?

Un satellite géostationnaire est un satellite positionné sur une orbite géostationnaire. Il est donc situé à près de 36 000 km d’altitude. Mais ce n’est pas tout ce qui le caractérise :

  • il tourne à une vitesse constante et identique à celle de la rotation de la Terre ;
  • il demeure toujours à l’exacte verticale du même point sur la Terre.

Les satellites géostationnaires sont ainsi principalement utilisés pour :

  • l’observation de la Terre ;
  • les communications : Internet, télévision, téléphone…

Grâce à son altitude particulièrement élevée, un satellite géostationnaire présente comme intérêt de couvrir une très large surface du Globe, par un signal puissant et continu.

La puissance d’un satellite géostationnaire est largement supérieure à celle d’un satellite en orbite basse (LEO). Ce qui lui permet de diffuser par exemple plusieurs centaines de chaînes TV ou de pouvoir assurer une couverture des plus larges et stable en connexion Internet par satellite.

Ces avantages d’utilisation expliquent pourquoi l’offre neosat repose sur le satellite géostationnaire de dernière génération, Eutelsat Konnect VHTS.

Qu’est-ce qu’un satellite orbite basse – ou LEO ?

Situés entre 400 km et 1 000 km d’altitude pour la majorité d’entre eux, les satellites LEO tournent autour de la Terre bien plus rapidement que les satellites géostationnaires : ils défilent environ 14 fois par jour autour au-dessus de nos têtes. Ce défilement permanent explique pourquoi on a coutume de les appeler « satellites défilants ».

En étant beaucoup plus proches de la Terre que les satellites géostationnaires, les satellites LEO présentent comme intérêt principal d’offrir un temps de latence très réduit (aussi appelée ping, la latence représente le temps nécessaire au satellite et aux installations sur Terre pour échanger des informations.)

Le satellite géostationnaire, une infrastructure idéale pour Internet

De par son altitude élevée et la gamme de fréquences puissantes qu’il utilise pour communiquer avec la Terre, un satellite géostationnaire est une infrastructure idéale pour bénéficier d’une connexion Internet par satellite stable.

C’est même grâce à cette catégorie de satellites que vous avez la possibilité de bénéficier du THD par satellite. Les satellites géostationnaires permettent en effet un très haut débit, pouvant atteindre 200 Mb/s, soit près de 8 fois la vitesse de connexion des meilleures lignes ADSL, pour un prix d’abonnement équivalent à la Fibre ou l’ADSL (dès 39 €/ mois environ, et des aides sont proposées pour s’équiper).

Le satellite géostationnaire : des avantages majeurs pour Internet

L’autre avantage de l’utilisation de satellites géostationnaires pour Internet réside dans le fait que la couverture du signal est la plus large actuellement, bien plus que pour les satellites LEO. Cette large couverture permet de connecter les zones blanches, les zones rurales, et tous les lieux non connectés au réseau terrestre.

Seul point faible : le temps de latence, plus long que celui d’un satellite LEO, car un satellite géostationnaire est entre 5 fois et 10 fois plus éloigné de la surface de la Terre. Avec en moyenne 600 ou 700 millisecondes de ping, les données transitent suffisamment vite pour la plupart des usages. Seuls les jeux vidéo nécessitant une réactivité très importante sont déconseillés.

Mais rassurez-vous ! Entre la qualité des équipements et les caractéristiques techniques du dernier satellite géostationnaire mis sur orbite, vous bénéficiez d’une connexion Internet rapide, stable et puissante.

Car Konnect VHTS est un véritable concentré de technologie ; un bijou des télécommunications.

Schéma de fonctionnement du THD par satellite

Voir l’infographie en grand

LEO, l’avenir de l’Internet par satellite ?

Gravitant entre 500 et 2 000 km d’altitude, le satellite orbite basse – LEO – est présenté par beaucoup comme le futur de l’Internet par satellite. Il présente en effet des avantages non négligeables.

Intérêts du satellite LEO pour Internet

Le principal avantage d’un satellite LEO pour une connexion au réseau Internet est le temps de latence particulièrement court grâce à sa plus faible distance de la Terre.

Cependant les satellites LEO sont pointés du doigt en raison de leur impact environnemental : des successions de satellites défilant à une fréquence élevée sont nécessaires, et donc la quantité de satellites utilisée afin d’éviter des microcoupures est colossale. Juste pour Internet, plusieurs dizaines de milliers de satellites sont prévus, multipliant d’autant les risques d’encombrement, de pannes, de débris spatiaux et d’accidents. 

D’autre part, les zones couvertes par ces satellites sont bien plus réduites, leur durée de vie de 5 à 7 ans est très inférieure et la pollution lumineuse générée est un vrai problème pour l’astronomie. Pour les usagers, le coût de ces abonnements peut atteindre une centaine d’euros par mois, auquel s’ajoute le matériel d’environ 500 €. L’ingénierie spatiale a donc encore bien du travail devant elle !

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